LinkedIn ferme son service d’emploi en Chine et invoque une forte concurrence. L’application InCareer a également fait l’objet d’un examen minutieux de la part des autorités de réglementation concernant la possibilité pour les entreprises étrangères de communiquer avec les travailleurs chinois.
LinkedIn va fermer la version chinoise de son service de réseautage social pour les professionnels, InCareer, qui a remplacé le site localisé de LinkedIn en 2021. La plateforme de demande d’emploi sera fermée dans trois mois en raison d’une concurrence accrue et de défis macroéconomiques. Les sociétés chinoises Boss Zhipin et Maimai ont dépassé LinkedIn en Chine, où la plateforme a été lancée en 2014 et avait auparavant des millions d’utilisateurs réguliers. La fermeture d’InCareer donnera aux entreprises et investisseurs étrangers moins d’outils pour surveiller leurs opérations en Chine.
LinkedIn ferme la version chinoise de son service de réseau social pour les professionnels, devenant ainsi la dernière entreprise occidentale à fermer ses services en Chine dans un contexte de concurrence accrue et de durcissement de l’environnement réglementaire.
La société détenue par Microsoft a annoncé mardi qu’elle fermait InCareer, le site de demande d’emploi simplifié qui avait remplacé le site de réseautage social LinkedIn localisé qu’elle avait fermé en 2021. À l’époque, LinkedIn avait déclaré qu’elle était confrontée à un « environnement opérationnel nettement plus difficile et à des exigences de conformité plus importantes ».
LinkedIn a écrit sur son compte officiel WeChat mardi : « Bien que nous ayons fait des progrès initiaux au cours de l’année écoulée, InCareer a été confronté à une concurrence de plus en plus féroce et à des défis macroéconomiques. » Le service fermera dans trois mois, le 9 août, mais l’entreprise conservera une présence en Chine pour aider les groupes locaux à embaucher et à former des employés en dehors du pays, a-t-elle précisé.
Contrairement au site complet de LinkedIn, InCareer ne dispose pas d’un flux de médias sociaux ni de la possibilité de partager des messages ou des articles. La plateforme chinoise de recrutement en ligne Boss Zhipin et le site de réseautage social Maimai ont dépassé LinkedIn en Chine, où il a été lancé en 2014 et a déjà compté des dizaines de millions d’utilisateurs réguliers. Les réseaux sociaux rivaux Facebook et Twitter sont bloqués en Chine depuis plus d’une décennie.
Un codeur du bureau chinois de LinkedIn a déclaré que la société avait tenu une réunion mardi matin pour informer les employés qu’elle réduisait son personnel. Il a ajouté que la plupart des membres de l’équipe de codage avaient été licenciés en même temps.
Le directeur général de LinkedIn, Ryan Roslansky, a écrit dans une lettre aux employés lundi que l’entreprise supprimerait 716 emplois dans le monde, y compris les équipes de produits et d’ingénierie en Chine.
InCareer conserve une fonction de messagerie limitée. Sa fermeture donne aux entreprises et aux investisseurs étrangers moins d’outils pour surveiller leurs activités en Chine.
Un fonctionnaire chargé de la réglementation a déclaré que LinkedIn avait été examiné de près par les autorités parce qu’il permettait aux étrangers de communiquer avec les employés chinois. « C’est un problème parce que les autorités ne peuvent pas suivre les conversations », a déclaré le fonctionnaire.
Cette décision intervient alors que les autorités chinoises renforcent leur surveillance des entreprises américaines à la suite de l’adoption d’une loi sur le contre-espionnage qui semble avoir élargi le champ des documents et des données pouvant être considérés comme pertinents pour la sécurité nationale.
Lundi, la Chine a annoncé que les services de sécurité de l’État avaient perquisitionné plusieurs bureaux de la société de conseil internationale Capvision, affirmant que le groupe de conseil avait transmis des informations sensibles à l’étranger.
La chaîne publique CCTV a diffusé lundi soir un reportage approfondi accusant la société de conseil d’avoir organisé des entretiens avec des experts renommés en matière de politique gouvernementale, de défense nationale et de technologie, dont certains ont révélé des informations sensibles au cours des consultations.
LinkedIn est la dernière d’une série d’entreprises occidentales qui réduisent considérablement leur présence sur le marché chinois, car elles sont confrontées à un environnement réglementaire plus strict et à une forte concurrence intérieure.
Amazon a annoncé l’année dernière qu’elle fermerait sa boutique chinoise de livres électroniques le mois prochain, abandonnant ainsi une source de ventes autrefois importante pour l’unité commerciale Kindle.
Cette annonce est intervenue un mois après qu’Airbnb a décidé de mettre fin à ses activités en Chine, en invoquant des « défis liés à la pandémie ».
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