Elon Musk prévoit de supprimer jusqu’à la moitié des effectifs de Twitter

Les suppressions d’emplois sont attendues avant la fin de la semaine, le nouveau propriétaire continuant à faire le ménage.

Elon Musk a élaboré des plans pour licencier jusqu’à la moitié des 7 500 employés de Twitter, selon des personnes au fait de la question, dans le cadre d’une importante réduction des coûts qui pourrait intervenir d’ici la fin de la semaine.

Le milliardaire cherche à supprimer environ 3 700 emplois chez Twitter après le rachat de la société de médias sociaux pour 44 milliards de dollars, ont indiqué deux personnes, bien que le chiffre exact puisse changer. Il a également l’intention de rendre obligatoire le travail au bureau à partir de lundi, renversant ainsi la politique actuelle de Twitter, qui permet aux employés de travailler de n’importe où, a déclaré l’une des personnes.

Les suppressions d’emplois devraient avoir lieu vendredi, si ce n’est plus tôt, selon une autre personne. La nouvelle de ces plans a été rapportée pour la première fois par Bloomberg.

Musk a déjà imprimé sa marque sur Twitter depuis la conclusion de l’acquisition il y a une semaine, en demandant aux employés de travailler 24 heures sur 24 sur certains projets.

Mercredi, Musk a annoncé l’un de ces projets : Twitter prévoit de proposer un service d’abonnement premium à 8 dollars par mois, qui permettra de vérifier les utilisateurs, d’accroître la visibilité de leurs messages et de leur permettre de voir moins de publicités.

Il a également mis en œuvre des plans visant à réduire considérablement les effectifs, après avoir déclaré précédemment qu’il pourrait supprimer des emplois et des coûts pour rendre Twitter « sain ».

À la fin de la semaine dernière, il a remanié l’équipe de direction, licenciant des cadres, dont le chef de Twitter, Parag Agrawal. Il a fait appel à un petit groupe de conseillers de confiance, dont son avocat personnel Alex Spiro et le spécialiste du capital-risque David Sacks, pour l’aider à évaluer la manière de diriger l’entreprise.

Au cours du week-end, Musk a demandé à certains cadres et conseillers de dresser des listes de personnes à licencier, selon des personnes au fait de la question, tandis que plusieurs autres dirigeants de l’entreprise, comme la directrice commerciale Sarah Personette, ont annoncé leur démission.

Ces mesures de réduction des coûts interviennent alors que M. Musk est confronté aux inquiétudes des annonceurs, qui sont à l’origine de la majorité des revenus de Twitter, et qui craignent que son projet d’assouplir les règles de modération du contenu sur la plateforme n’entraîne une augmentation des contenus inappropriés.

L’Oréal a décidé de suspendre ses publicités sur la plateforme, tandis qu’Interpublic, l’un des plus grands groupes publicitaires au monde, a recommandé à ses clients de suspendre leurs dépenses sur Twitter pour la semaine prochaine, selon des conseils rapportés pour la première fois par Morning Brew.

Dans un courriel envoyé à une agence média cette semaine et consulté par le Financial Times, Twitter demandait aux marques de « faire preuve d’indulgence à l’égard de cette transition », ajoutant qu’il n’avait pas modifié sa politique de modération du contenu et qu’il souhaitait être « chaleureux et accueillant pour tous ».

Lors d’un appel mercredi avec les principaux annonceurs de Twitter, M. Musk a indiqué aux marques qu’il prévoyait de proposer différents niveaux de modération du contenu, à l’instar d’un système de classification des films, selon trois personnes ayant eu connaissance de la conversation. Il a également rassuré les participants à l’appel en leur disant qu’il n’avait pas l’intention de supprimer les rôles de modération du contenu au sein de l’entreprise, selon l’une de ces personnes.

Cependant, Musk a également semblé écarter les préoccupations des spécialistes du marketing mercredi, en tweetant un sondage qui demandait si les annonceurs devaient soutenir la liberté d’expression ou le « politiquement correct ».

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