Le sexting est l’envoi ou la réception de mots, de photos ou de vidéos à caractère sexuel via la technologie, généralement un téléphone portable.
Sexting: une expression née de la technologie et de la culture
Mixe des mots sexe et texto, le sexting a gagné en popularité à la fois en tant que phénomène culturel et en tant qu’étude d’actualité intéressant la recherche au début du XXIe siècle. Comme les technologies mobiles telles que les téléphones cellulaires, les ordinateurs et les tablettes sont devenues omniprésentes au début des années 2000, de nombreux individus ont commencé à utiliser ces technologies pour initier et maintenir des relations sociales. C’était particulièrement vrai pour les adolescents et les jeunes adultes, qui avaient tendance à être plus dépendants que d’autres groupes des téléphones mobiles pour des activités sociales telles que les textos (messages texte) et les réseaux sociaux. Certains individus ont également commencé à utiliser ces technologies pour naviguer dans les relations sexuelles.
Sexting – Définition et prévalence
Les premières enquêtes scientifiques sur le sexting, menées entre 2008 et 2013, se sont principalement concentrées sur les adolescents et les jeunes adultes et sur la prévalence du sexting. Les statistiques de prévalence variaient toutefois considérablement, en raison d’incohérences dans les définitions et l’échantillonnage des données. Par exemple, certains chercheurs n’ont examiné que l’envoi d’images nues ou presque nues, tandis que d’autres ont demandé aux participants à quelle fréquence ils avaient reçu des mots sexuellement suggestifs. Certains chercheurs n’ont pas du tout défini clairement le sexting. En pratique, cela signifie que le sexting peut être défini comme n’importe quoi, depuis les conversations sexy, comme la suggestion d’une activité sexuelle ou les commentaires à caractère sexuel, jusqu’aux manifestations plus explicites de la sexualité, comme l’envoi de photos de nu ou de quasi-nu. Les méthodes de collecte des données varient également. Par exemple, certains chercheurs ont utilisé des enquêtes anonymes en ligne, et d’autres des entretiens téléphoniques sur des lignes fixes. Ces différences ont conduit à des taux de prévalence du sexting très différents, allant d’un minimum d’environ 2,5 % pour l’envoi de photos à caractère sexuel (chez les 10 à 17 ans) à un maximum d’environ 80 % pour la réception de textos à caractère sexuel (chez les jeunes adultes).
Au fur et à mesure que le sexting est devenu une cible plus populaire de l’enquête scientifique, les chercheurs ont élargi leur champ d’investigation et ont commencé à reconnaître différents types de sexting. Cela a conduit à l’identification de tendances cohérentes. Par exemple, on a constaté que le sexting était plus fréquent chez les jeunes adultes et les adolescents plus âgés que chez les jeunes adolescents et les adultes plus âgés. Les personnes de tous âges ont tendance à envoyer des mots sexuellement suggestifs ou explicites plus souvent que des photos, et les sextos sont plus fréquents dans le contexte de relations engagées que chez les personnes qui sortent occasionnellement ou celles qui n’ont pas de relation amoureuse. Bien que certains chercheurs aient identifié des liens entre la prévalence des sextos et des comportements tels que l’abus de drogues et d’alcool ou les comportements sexuels à risque (par exemple, les rapports sexuels avec plusieurs partenaires ou les rapports sexuels sans préservatif), d’autres chercheurs ont constaté que les personnes qui s’adonnaient aux sextos n’étaient pas plus susceptibles d’adopter des comportements à risque.
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De même, si les sextos ont été associés à l’activité sexuelle (c’est-à-dire que les personnes qui envoient des sextos sont plus susceptibles d’être sexuellement actives que celles qui n’en envoient pas), certaines études suggèrent que cette association est faible. En outre, il n’est pas clair si les sextos ont tendance à précéder l’activité sexuelle ou vice versa. En termes de santé relationnelle, l’envoi de sextos a été associé à des styles d’attachement sécurisés et non sécurisés, et bien que certaines recherches suggèrent que l’envoi de sextos pourrait être bénéfique pour les couples adultes dans leurs relations amoureuses, les preuves à l’appui de cette hypothèse sont incohérentes.
Sexting, victimisation et exploitation
Des recherches menées dans le monde entier ont montré que le sexting est lié à la victimisation en ligne (c’est-à-dire sur ordinateur) et hors ligne, y compris la violence dans les fréquentations et le fait d’être contraint à sextoter avec des inconnus. Ces situations de coercition par sexting sont traumatisantes pour les personnes qui en font l’expérience et peuvent exposer les victimes à d’autres types d’exploitation, comme la pornographie non consensuelle (l’utilisation de contenu sexuel d’adultes sans leur consentement) et la sextorsion (coercition dans laquelle des preuves sexuelles, comme des images ou des vidéos sexuelles, sont utilisées contre la victime, souvent pour un gain monétaire).
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Les personnes qui se livrent à la pornographie non consensuelle ou à la sextorsion s’exposent à des sanctions juridiques plus ou moins sévères. Le sexting entre mineurs est également associé à des sanctions juridiques, bien que les lois relatives au sexting dans ce groupe varient considérablement. Dans certaines juridictions, les mineurs qui créent, envoient ou reçoivent des images pornographiques sont soumis aux lois sur la pédopornographie. Ces lois sont généralement considérées comme trop sévères pour les mineurs. À titre d’exemple, dans une affaire survenue en 2015 en Caroline du Nord, une jeune femme de 16 ans et un jeune homme de 17 ans qui avaient entretenu une relation et avaient échangé des images de nu l’un de l’autre par sexting ont été arrêtés et risquaient des peines de 4 à 10 ans de prison avec enregistrement à vie comme délinquant sexuel. Les deux adolescents ont purgé une peine de probation, et les accusations portées contre eux ont finalement été abandonnées.
L’affaire de la Caroline du Nord et d’autres cas similaires ont accentué la nécessité d’une législation plus uniforme et culturellement pertinente en matière de sexting aux États-Unis et ailleurs. En outre, les taux élevés de sextage – en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes – ont incité les parents, les éducateurs et les décideurs à s’intéresser à cette pratique, en mettant l’accent sur la promotion d’un développement sexuel et social sain.
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