Ces dernières années, tous les grands fabricants d’électronique grand public ont créé une vision d’avenir où nous interagissons de manière transparente avec chaque dispositif et appareil dans des maisons dites intelligentes.
L’introduction de la technologie Geofencing signifie que les systèmes de chauffage domestique peuvent identifier quand les gens sont dans ou hors de leur maison et ajuster le chauffage en conséquence. En outre, les aspirateurs et les tondeuses à gazon robotisés promettent d’attendre en veille jusqu’à ce qu’ils reçoivent une commande pour garder l’intérieur et l’extérieur de leur maison bien rangés pendant qu’ils sont sortis pour la journée.
Les lave-linge et les lave-vaisselle peuvent être réglés à distance, et il n’a jamais été aussi facile d’allumer son four à partir d’un smartphone pour s’assurer que le repas du soir est prêt lorsque vous franchissez la porte. Ailleurs, les caméras à surveillance permanente nous permettent de parler avec les livreurs à partir des sonnettes. Les propriétaires peuvent également prendre des nouvelles de leurs animaux de compagnie pour s’assurer qu’ils ne se comportent pas mal ou leur offrir quelques mots de réconfort.
Une caméra de réfrigérateur vous permettra également de vérifier les articles dont vous manquez avant de vous rendre au supermarché. Lorsque vous rentrez enfin chez vous les deux mains pleines de courses, l’allumage de l’éclairage et des divertissements de la maison a été facilité par une simple commande vocale à votre assistant numérique préféré. Mais tout cet écosystème de produits pour la maison intelligente est arrivé lorsque l’électricité était relativement bon marché, et personne ne s’est interrogé sur leur consommation d’énergie ou sur les impacts de leur consommation sur le monde.
Des appareils suceurs d’énergie
On ne compte plus les rapports sur les maisons intelligentes qui trahissent leurs propriétaires, le risque croissant d’ouvrir notre espace sécurisé aux pirates informatiques, et il semble maintenant que nous ayons aussi invité involontairement des vampires énergétiques dans nos maisons. On les trouve dans les dispositifs et appareils qui continuent à consommer de l’énergie même lorsqu’ils attendent en veille votre prochaine demande. Par exemple, l’horloge du micro-ondes et l’économiseur d’écran de votre ordinateur ou de votre télévision sont parmi les plus grands coupables.
Tout, des chargeurs de téléphone aux grille-pain intelligents, peut collectivement représenter jusqu’à 20 % de votre facture d’électricité mensuelle. Alors que les prix de l’énergie sont en constante augmentation, beaucoup en profitent pour éteindre leurs appareils afin de diminuer leur consommation d’énergie et de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Rien qu’au Royaume-Uni, on estime que les ménages dépensent 3,16 milliards de livres par an pour le privilège de laisser des appareils vampires en veille, ce qui coûte à chaque foyer environ 147 livres par an. À l’inverse, beaucoup considéreront que prendre l’habitude de tout éteindre pour économiser 40 pence par jour ne vaut tout simplement pas la peine de s’embêter. Mais ces vampires ne font pas qu’une bouchée de votre solde bancaire, et les petits compromis que nous faisons en tant qu’individus peuvent contribuer à bâtir un avenir plus vert pour tous. Mais comment en sommes-nous arrivés là ?
L’essor de la maison intelligente
En moins d’une décennie, nous sommes passés d’une poignée d’appareils connectés à nos réseaux domestiques à l’impossibilité de tout identifier sur une liste de plus en plus longue d’appareils toujours connectés. Le conseil actuel est de couper l’alimentation de ces appareils avant d’aller se coucher. Mais je soupçonne que beaucoup auront du mal à accepter le concept d’attendre que leur maison intelligente démarre chaque jour, à une époque de gratification instantanée.
De nombreux articles en ligne conseillent aux utilisateurs de désactiver toutes les fonctions de leur smartphone pour prolonger la durée de vie de la batterie. Mais le résultat est un smartphone Apple ou Android coûteux avec la fonctionnalité d’un Nokia 3310. De la même manière, si nous éteignons collectivement l’alimentation des appareils vampires énergivores de nos maisons deux fois par jour, on pourrait vous pardonner de penser, quel est l’intérêt de les avoir en premier lieu ?
Lorsque nous achetons un nouveau gadget indispensable, nous nous demandons rarement combien de temps il faudra avant que le fabricant ne se lasse et cesse de soutenir le produit. Alors que nous remplissons nos maisons d’appareils qui finiront par ne plus recevoir de mises à jour logicielles, de correctifs de sécurité ou de nouvelles fonctionnalités, les coûts réels du fonctionnement d’une maison intelligente ne sont sans doute pas encore réalisés.
Moins, c’est plus
La vision des maisons intelligentes pourrait-elle s’éteindre prématurément si l’on se concentre sur la réduction du nombre d’appareils plutôt que sur leur multiplication ? Au moment où vous lisez ces lignes, on peut supposer que les fabricants d’électronique grand public du monde entier sont déjà en train de réfléchir à la prochaine génération d’appareils à faible consommation d’énergie, plus respectueux de l’environnement et à la connectivité standardisée.
La section « Smart Energy and Home Care » de Samsung est un excellent exemple de la manière dont une entreprise technologique donne aux utilisateurs le pouvoir de surveiller de manière proactive leur consommation d’énergie des appareils Samsung. Mais les impacts environnementaux liés au fait de demander à tout le monde de jeter des produits en état de marche à la casse et de passer à des appareils plus récents qui promettent d’être plus économes en énergie pourraient exacerber les problèmes et alimenter la conversation sur le problème des déchets de la tech.
Bien sûr, beaucoup diront que le fait d’accuser les ménages d’être les principaux responsables du changement climatique est une façon commode de déplacer la responsabilité. Surtout si l’on considère qu’une étude a révélé que 100 entreprises sont responsables de 71 % des émissions mondiales. Mais alors que les prix de l’énergie continuent d’augmenter, il est peut-être temps de faire partie de la solution plutôt que du problème en réduisant le coût des factures.
Il faut une meilleure solution que de demander à chacun de choisir entre régler l’horloge de plusieurs appareils chaque jour ou de les regarder clignoter à la mauvaise heure en attendant que le boîtier de télévision Sattelite se charge alors qu’une rage silencieuse monte en nous. Cependant, nous avons déjà sacrifié la vie privée pour la commodité, mais nous devons nous demander si notre planète est un prix qui vaut la peine d’être payé. Rien que pour ces raisons, il est peut-être temps de repenser la maison intelligente et l’énergie qu’elle consomme actuellement.
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